La fonction traçage de l’iPhone provoque des réactions!

 
« Mère-grand? Pourquoi l’iPhone est-ils si cher?

-Mais c’est pour mieux te tracer mon enfant! »
Trêve d’humour à deux balles… Ça chauffe pour Apple en ce moment! Les procès s’accumulent autour d’une fonction qui trace les usagers.

Le début de l’histoire

La polémique enfle depuis que des chercheurs ont découvert en avril que l’iPhone et l’iPad 3G cachaient au fin fond de leurs systèmes, un fichier qui stocke tous les déplacements de leur utilisateurs grâce aux données de géolocalisation (ah c’est beau le progrès!).

À chaque sauvegarde ou synchronisation des données sur un ordinateur, ce fichier (consolidated.db) est également copié en clair.

N’importe quelle intrusion par un pirate sur la machine permettrait ainsi de reconstituer une cartographie de tous les déplacements.

Le plus fun est que si vous changez d’iPhone et que vous réitérez la manœuvre, le fichier incorpore les données antérieures.

Cette fonction était évidemment obligatoire (à moins de recourir à des modifications du logiciel, ce qui est interdit par la loi). C’est pas beau ça?
Une mise à jour a été proposée et avec laquelle il n’y aurait plus de transmission du fichier lors de la synchronisation voire même de stockage si la fonction géolocalisation est désactivée.

Les réactions

L’une des origines de la contestation vient aujourd’hui de la Corée du Sud. Il y a peu, un utilisateur a gagné un procès sur ce sujet.

C’est la Commission coréenne des communications (KCC) qui a cette semaine attaqué Apple à son tour pour les mêmes raisons. L’entreprise américaine a été condamnée à verser une amende d’environ 2000€. C’est un début, même si l’annonce récente que son capital a dépassé celui du gouvernement américain renforce encore un peu le caractère symbolique de cette peine.

27800 utilisateurs coréens d’iPhone et d’iPad devraient également saisir collectivement la justice la semaine prochaine.

Plus proche de chez nous, la CNIL française semble prendre exemple sur son homologue asiatique et a annoncé qu’elle était en train d’étudier le problème de la collecte de données de localisation par Apple. Nous en saurons plus d’ici l’automne aux dernières nouvelles.

Mais pourquoââ?

Pour rappel, dans les engagements de confidentialité (que vous avez acceptés si vous êtes utilisateur de ces produits), l’entreprise précise qu’elle s’autorise à « collecter, utiliser et partager des données de géolocalisation précises, y compris la localisation géographique en temps réel de votre ordinateur ou appareil Apple ».

Dans l’affaire qui nous intéresse ici, il est actuellement assez difficile pour l’instant d’avoir des certitudes sur l’utilité de cette collecte d’informations. La version officielle est que cela permettrait d’optimiser les services du téléphone.
Certains s’avancent cependant à envisager la mise en place de nouveaux services commerciaux qui profiteraient de ces données pour transmettre de la publicité ciblée.
La question se pose légitimement alors que Apple est en ce moment attaquée par deux groupes de législateurs américains pour avoir prétendument distribué des applications transmettant des informations personnelles des utilisateurs sans leur consentement, à des annonceurs tiers. Si cela se confirmait, peut-être aurions-nous davantage d’éléments sérieux pour spéculer…

Alors? Apple grand méchant loup?

Malheureusement c’est plus compliqué. Apple n’est pas la réincarnation de Lucifer… En fait, ils auraient bien voulu mais la concurrence est rude! On retrouve évidemment nos amis de chez Google qui n’ont toujours pas dit leur dernier mot!

Vous ne le savez peut-être pas mais Google développe le système d’exploitation Androïd, lequel est installé sur 48% des smartphones dans le monde soit 107,7 millions d’unités (Apple n’occupe « que » 19% de parts de marché).
Grâce à Google Map, les utilisateurs sont incités (espérons que cela reste une « proposition ») à utiliser le service Latitude. Celui-ci permet de vous localiser et si vous le souhaitez de partager ces données avec vos correspondants (et inversement).

Certes, on reste dans le domaine du volontaire, mais jusqu’à quand? Les données sont-elles sécurisées? L’actualité nous montre tous les jours qu’en sécurité informatique, on est jamais trop prudents! 😉


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