La mobilisation contre ACTA peut-elle se passer d’organisation?

La lutte contre ACTA ne passe plus inaperçue, et la couverture médiatique prend peu à peu l’ampleur méritée. Mais il faut bien l’avouer, les rues ont été moins peuplées qu’il y a deux semaines.

Toute l’Europe était une fois de plus invitée à battre le pavé ce samedi, et plusieurs centaines de personnes ont été comptées en France, quelques 4000 en Allemagne, 3000 en Autriche…
Il est cependant assez difficile de conclure à un essoufflement du mouvement, tant les modalités d’action peuvent varier selon les individus, que ce soit dans la rue, ou sur la toile.


ACTA DÉMASQUÉ PAR LES ANONYMOUS par latelelibre
 

Ce qui est peut-être davantage significatif, c’est la difficulté pour le mouvement à se structurer, et à trouver une base commune permettant d’organiser ces sorties. L’horizontalité revendiquée par les « membres » d’Anonymous se trouve par moment face à ses contradictions intrinsèques: comment mettre en place l’égalité de toutes et tous, sans une structure garante de ces principes? Pour chacun-e d’entre nous, la norme nous a plus souvent habitué-e-s à l’organisation hiérarchique, à suivre des consignes énoncées par quelques leaders, ou personnes revendiquées comme étant plus au fait de ce qui est bon pour mener la lutte.

Sans travail spécifique, il parait évident que nous retomberons sur les mêmes écueils, et cela s’observe dors et déjà chez certains partisans d’Anonymous: imposantes règles de manifestations tombées de nul part, consignes visant à reconnaître ou non la légitimité de telle ou telle tendance du mouvement, manque d’intégration des nouveau arrivants…

Une question se pose donc pour moi: comment un tel mouvement contre ACTA peut-il s’ouvrir au-delà de la sphère des militant-e-s et des convaincu-e-s, pour accueillir tous les autres, dans un mouvement qui conserverait ces caractéristiques proches de l’auto-organisation? (Car gagner contre ACTA est une chose, permettre aux internautes de découvrir par là-même, de nouvelles pratiques numériques, et de se constituer de nouveaux réseaux, est encore mieux!)

La prochaine sortie sur le pavé sera donc le 10 mars, et beaucoup annoncent déjà une manifestation nationale à Paris. Là encore, il me semble important de questionner la pertinence d’un tel regroupement, alors que le travail au niveau local ne fait que commencer…

Bref, les anti ACTA ont du pain sur la planche!


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