Était-il sérieux d’attendre quelque chose du eG8? La question se pose, et plus encore après le sommet. Nombreux ont été les personnes et les organisations qui se sont méfié de cet événement et ils ont eu raison. La CNIL, qui semble faire de plus en plus de la figuration, avait avant même le commencement du sommet dénoncé l’absence de temps consacré à la protection de la vie privée sur le net.
Premier élément révélateur des ambitions de Sarkozy: le casting. Tout d’abord: l’organisation était prise en charge par Publicis (groupe leader de la communication). Présents à se sommet, les plus grand requins et prédateurs des internautes: Google, Facebook, Orange, Amazon, E-bay, Universal etc… Toute la clique quoi. L’invitation des quelques personnalités appartenant au monde du libre n’a pas permis de faire diversion. (On a pu noter la présence de Jimmy Wales le fondateur de Wikipédia; John Perry Barlow l’un des initiateurs de la « déclaration d’indépendance du cyber-espace »; Tristan Nitot, président de Mozilla Europe ou encore Lawrence Lessig qui a développé les licences Creative Commons. Le constat est qu’ils ont malheureusement d’avantage servit de cautions que de contre-pouvoirs.)