ACTA sème le trouble en Europe

La semaine qui s’est déroulée a été riche en événements en ce qui concerne le traité ACTA. Manifestation le week end dernier, démissions et désavœux de politiques, perspectives de mobilisation pour les internautes…

Les luttes contre SOPA et PIPA et la fermeture de Megaupload semblent avoir été des déclencheurs déterminants dans la prise de conscience du « grand public » et de certains éléments de la sphère politique.

La Pologne laboratoire de l’Europe?

La Pologne a été la première à faire les frais de ses prises de position. Peu après la déclaration du président de son souhait de signer le traité, 20 000 personnes sont descendues dans la rue pour protester. Le ministre du numérique Michal Boni aura même proposé sa démission au premier ministre, lequel lui a refusé. Aujourd’hui, la Pologne annonce officiellement qu’elle envisage de ne plus ratifier ACTA.

Mais c’est également Kader Arif, le rapporteur d’ACTA au parlement européen qui a tiré la sonnette d’alarme en démissionnant de son poste le 26 janvier:

« Je tiens à dénoncer de la manière la plus vive l’ensemble du processus qui a conduit à la signature de cet accord : non association de la société civile, manque de transparence depuis le début des négociations, reports successifs de la signature du texte sans qu’aucune explication ne soit donnée, mise à l’écart des revendications du Parlement Européen pourtant exprimées dans plusieurs résolutions de notre assemblée. »

Hier, c’était l’ambassadrice de la Slovénie qui présentait ses regrets et ses excuses pour s’être executée à Tokyo en signant l’accord. Elle écrit dans une lettre:

« Ma signature de l’ACTA est le résultat d’une négligence civique. En bref, je n’ai pas fait le lien entre le traité que le gouvernement m’avait autorisé à signer, et le traité dont j’estime qu’il limite et restreint la liberté d’utiliser le réseau le plus large et le plus important dans l’histoire de l’humanité, et qui en tant que tel pose des limites sur les générations futures de nos enfants. »

La mobilisation ne fait que commencer!

Bon indicateur que la pression monte: on commence à entendre les politiques la ramener sur la question! Plus significatif encore, le Commissaire De Gucht a engagé une entreprise de propagande au Parlement européen en diffusant une lettre mensongère défendant ACTA. Alors que le secret était de mise, c’est plutôt bon signe!

En face, la pétition Avaast est toujours disponible, plus de 1,5 million de personnes ont déjà signé!

Outre les diverses attaques des hacktivistes de Anonymous qui animent les semaines (dernières en date: l’attaque du ministère de la justice grec ou encore l’interception d’une conversation entre le FBI et Scotland Yard), on pourra noter l’appel à descendre à nouveau dans la rue le 11 février (carte).

Rien n’est donc perdu pour l’instant, au contraire, de plus en plus de personnes sont informées et sont déterminées à défendre leur Internet libre!


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Un Commentaire

  1. en espérant que la manif du 11/02 soit plus importante que la présédente! cependant il me paraît tout à fait anormal que tout ce qui se passe autour d’ACTA ne soit pas relayé par les différents médias français. Erreurs de leurs part ou volonté de ne pas en parler?Le bouche à oreille fonctionne mais pour une chose aussi importante que la remise en cause d’une certaine liberté d’expression,je m’en étonne et cela à juste titre je pense!Nous ferons les comptes le 12

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